Maxime Gasteuil : “Y’a pas de réseau”, mais y’a de la bonne humeur !

Sara: On a adoré chaque scène, avec une bonne dynamique, il n’y avait pas de faute, c’était drôle
et spontané.
Maxime: Si tout le monde dit ça, c’est fabuleux !
On s’est dit que ce serait pas mal de faire une double lecture. C’est un film pour enfants, pour la
famille, c’est très marrant, et il y a aussi une lecture avec des vannes pour les adultes, ils passent
un bon moment aussi, le film peut voyager pour tous les âges.
Notre postulat de départ, sans faire de plagiat aucun, c’est de partir de ce que dit la petite fille au
petit garçon dans le film, quand ils doivent se défendre des 2 malfrats : « On va leur faire comme
dans le film maman, j’ai raté l’avion ».
Une situation embarrassante, parce qu’ils ont deux adultes sur le dos, pas vraiment méchants,
mais tellement bêtes qu’on se dit, mais c’est qui ces gars !
Alix : Oui, en plus le garçon est timide, moins aventurier que sa sœur, donc c’est un peu le
personnage qu’on connaît de maman, j’ai raté l’avion.
Maxime: Oui, c’est ça.
Sara: Les enfants ont été bluffants dans le film, c’était comment de jouer avec eux ?
Maxime: Nos familles nous manquent énormément pendant les tournages et moi, du coup, j’ai
reporté tout mon amour sur ces gamins, qui étaient des anges et des super acteurs.
Ils donnaient tout, on a fait très peu de séquences où il y a eu 8 ou 9 prises, ils avaient le truc tout
de suite. Ce sont des enfants désinhibés, ils s’amusent, ils étaient dans un parc d’attraction tous
les matins !
Alix : Vous faisiez des blagues sur le tournage ?
Maxime : Oui, Gerard Jugnot et moi, on relaxait beaucoup les gens toute la journée avec nos
conneries. Les enfants étaient clients, on a beaucoup ri. C’était une petite colonie de vacances
dans les Pyrénées, pas dans une rue ou un hangar d’une banlieue parisienne, on avait des décors
fabuleux et je pense que ça va se ressentir aussi, c’était super à tourner.
Alix : Tout le monde dormait sur place ?
Maxime: On a tous dormi sur place. Moi, j’avais la chance de vivre à 2 h 30 du décor et comme ma
fille était bébé quand je tournais ce film, il y a un an, elle me manquait trop, donc il y a des
moments où je suis rentré.

Sara: Tu étais plutôt Jonas ou Gabi quand tu étais petit, plutôt aventurier ou prudent ?
Maxime: C’est un peu les deux. En fait, mon père est un aventurier, même si on a eu une
éducation assez rigoureuse, mais ma mère était une maman poule, alors elle prenait beaucoup
soin de nous. Du coup, j’ai toujours eu le goût du danger, mais avec de la retenue.
Alix : Quelle est la plus grosse bêtise que tu aies faite quand tu étais jeune ?
Maxime : J’en ai parlé dans mon premier spectacle. J’avais 15/16 ans. Les enfants, ne pas faire
ça. On était passionné par les graffitis et les tags, avec ma bande de copains du village et on a
graffé tout le village de Saint-Émilion, qui est patrimoine mondial de l’Unesco. Gendarmerie, limite
casier judiciaire, heureusement que papa connaissait le maire et qu’on a pu tout nettoyer mais on
s’était embarqué dans une belle aventure à la con.
Alix : Tu as 37 ans aujourd’hui, je crois. Et quel âge dans ta tête ?
Maxime : Je dois avoir 12 ans. Et ça m’a rassuré, parce que je viens de tourner avec Gérard
Jugnot, et là, je viens d’en faire un autre avec Didier Bourdon, Thierry Lhermitte, ce sont des mecs
marrants, parce que ce sont des enfants, ils s’amusent. C’est propre à notre métier.

Alix : Ta fille est toute petite, elle est 2 ans. Tu sens que tu vas être quel type de papa ?
Maxime : Moi, je suis pas un papa, je suis une maman !

Alix : Tu as dit que ton prochain spectacle s’appellerait Nikita. Est-ce que ta fille s’appelle Nikita ?
Maxime : Oui.
Alix : Tu es déjà en train de l’écrire ?
Maxime : Pour l’instant, je suis son spectateur, j’écris pendant qu’elle vit. Quand j’aurai assez, je
fermerai le livre et je commencerai à écrire le spectacle. Mais pour l’instant, je la regarde, c’est très
enrichissant.
Alix : Est-ce que tu lisais Pif Gadget ?
Maxime : Oui ,bien sûr, ça m’a remonté plein de souvenirs.
Je suis d’une génération où on n’avait pas les téléphones, aujourd’hui, dès 2-3 ans, ils ont accès à
un iPad ou à un dessin animés sur la télé.
Ma fille est abonnée à Tchoupi, grâce à sa maman, elle adore les recevoir tous les mois. On
passera sur Pif Gadget après .
Alix : Est-ce que Thierry Gasteuil, ton père, lisait Pif gadget ?
Maxime : Oui, je lui en ai parlé, en plus, la semaine dernière, en lui disant que j’avais l’interview. Ce
magazine, il n’a plus d’âge !
Alix : C’est vrai que c’est très intergénérationnel.
Maxime : Oui. Même, Gérard Jugnot, quand on lui a dit qu’on avait cette interview, il s’est dit que
c’était fou !
Alix : Tu es plutôt Pif ou Hercule dans la vie ?
Maxime : Je déteste les chats. Donc, je vais dire Pif, même s’il est coolos Hercule.
Alix : Si tu étais obligé de choisir entre la scène et le cinéma, tu choisirais quoi ?
Maxime : Ah, je ne peux plus choisir, je te promets, je n’y arriverai pas. Je dirais cinéma, parce que
le ciné c’est quand même dingue. Il y a un truc de troupe qui me manquerait. Sur scène je suis
toujours tout seul, ça te broie un peu le cerveau de faire tous les soirs des grosses salles de 4, 5
ou 6 000 personnes, c’est trop bien, mais ce n’est pas humain, ça fait un peu gladiateur.
Après, tu es fatigué.
Le cinéma, tu peux refaire, tu es posé, il y a une troupe, une équipe, c’est un peu plus convivial.
Sara : Qu’est-ce qui t’a donné envie de jouer dans ce film ?
Maxime : C’est de travailler avec mes potes, parce que j’étais en sécurité, que j’allais m’éclater et
parce que le scénario, quand je l’ai vu, m’a rappelé justement mon enfance et que j’avais envie de
jouer ce personnage, c’est un peu moi, c’est un enfant qui n’a pas grandi !
Sara : Y a-t’il eu une scène en particulier que tu as adoré tourner ?
Maxime : Je n’avais jamais fait de cascades de ma vie. On a été formé avec 15 jours de
préparation physique. On a fait des cascades d’abord dans des salles de sport, avec des faux
décors. J’ai adoré me découvrir une passion pour la chute et aussi faire plaisir aux spectateurs
avec des grosses cascades. On a eu des doublures, bien sûr, mais on a fait 80 % des cascades
avec Gérard. Quand tu as compris la méthode, après tu t’éclates.
Sara : La scène de l’ours, peur ou même pas peur ?
Maxime : Valentin, c’est un vrai ours. Il y a un éleveur qui a recueilli Valentin bébé, élevé comme
leur enfant, ça reste un animal sauvage, c’est un ours, mais un ours qui fait des câlins à son
maître. On n’a jamais vu ça. On a fait une scène où il arrive derrière moi, il fait 3M de haut et pèse
800 kg, pas besoin de jouer la peur ! Ils étaient tous morts de rire. Jugnot était beaucoup plus
courageux que moi, mais moi, j’ai dû la refaire 4 ou 5 fois, le temps que je m’adapte à l’ours.
Alix : Quel est le souvenir le plus drôle du tournage ?
Maxime : C’est quand toute l’équipe s’est foutue de ma gueule quand j’ai descendu en tyrolienne.
J’ai le vertige. J’ai quand même voulu le faire, mais j’ai mis un bon 1/4 d’heure à me lancer. Ils

étaient tous en bas à m’attendre, il faut savoir qu’un tournage, c’est environ 80 personnes, j’avais
une audience qui se foutait de ma gueule jusqu’à ce que je me lance. (rires)

Alix : tu as mis ta patte dans la création du texte ?
Maxime Oui, mais on a respecté le texte, parce qu’il était super. Édouard, c’est un mec qui nous
permet aussi de nous éclater, il est à l’écoute des propositions.
Et on avait une Rolls-Royce avec Gérard Jugnot qui a 50 ans de carrière !
Maxime : C’est un site ou une appli pour Pif ?
Alix : il y a un site et une appli du jeu les mystères de Pif. Mais on essaie de pousser les jeunes à
lire le plus possible, ça reste le cœur.
Maxime : Ça reviendra ça. Même la lecture adulte. Je suis d’une génération où on était dehors,
vélo, moto, skate, pour d’autres c’étaient les jeux vidéo, mais je vois les gamins aujourd’hui, la
lecture revient. En fait, c’est cyclique.

Le nouveau Pif Gadget est là !
Emoji doigt
je m’abonne !

Si tu as une question, on peut y répondre
Emoji coucou